L’Italie revoit sa stratégie automobile sur l’électrique

L’Italie amorce un tournant significatif dans sa stratégie automobile. Alors que le pays fait face à une industrie en perte de vitesse, le gouvernement choisit de réviser en profondeur certaines mesures fiscales, autrefois perçues comme incitatives. Deux axes majeurs émergent. D’abord un retour en arrière sur les flottes électriques et la suppression annoncée du “Superbollo”, une taxe pénalisant les véhicules puissants.

© Renault

Deux axes majeurs

Depuis son instauration en 2011, le Superbollo visait les voitures de plus de 185 kW, une puissance dépassée aujourd’hui par nombre de modèles, y compris les SUV électriques. Cette taxe, initialement conçue comme un levier de justice fiscale, apparaît désormais déconnectée des réalités du marché. D’après Matteo Salvini, ministre des Transports, sa suppression pourrait intervenir avant même la prochaine loi de Finances, selon une approche progressive. Cette réforme vise à relancer un secteur malmené tout en simplifiant la fiscalité.

En parallèle, le gouvernement italien reconsidère les avantages fiscaux liés aux véhicules électriques, notamment ceux accordés aux flottes d’entreprises. Matteo Salvini a reconnu une erreur stratégique, expliquant que ces mesures désavantageaient injustement les motorisations thermiques. Cette reconnaissance signe un rééquilibrage en faveur d’une neutralité technologique, critère revendiqué par plusieurs acteurs du secteur, comme l’Unrae.

La france encore en marge

Par ailleurs, le Green Deal européen concentre les critiques des responsables italiens. Accusé de nuire à la compétitivité industrielle, ce pacte vert est jugé trop rigide, tant dans ses délais que dans les technologies imposées. Adolfo Urso, ministre des Entreprises, n’hésite pas à parler d’une “folie idéologique”, appelant à une révision rapide des objectifs climatiques européens.

En comparaison, la France reste sur une ligne plus stricte. Le malus écologique s’alourdit, les incitations à l’électrique s’amenuisent, et de nouvelles taxes apparaissent. Aucun assouplissement n’est à l’ordre du jour, malgré la fragilité croissante du secteur automobile.

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