Les États-Unis sur le point de quadrupler les taxes à l’importation sur les véhicules électriques chinois

Dans un climat de tensions commerciales croissantes, les États-Unis sont sur le point de prendre des mesures drastiques en augmentant considérablement les droits de douane sur plusieurs produits énergétiques chinois, notamment les véhicules électriques (VE). Selon des informations récentes, les autorités américaines envisageraient de faire passer les taxes à l’importation sur ces derniers de 25 % à 100 %. Cette décision, qui sera probablement annoncée officiellement demain, 14 mai 2024, lors de l’entrée plus formelle en campagne de Joe Biden pour la présidence, suggère une stratégie de prévention contre une potentielle inondation du marché par les produits chinois à bas prix.

Actuellement, un VE chinois coûtant 20 000 dollars à l’importation revient à 25 000 dollars après l’application des droits de douane actuels. Avec la nouvelle mesure, ce coût grimperait à 40 000 dollars, avant même l’application des taxes de vente locales, variant d’un État à l’autre.

Une réaction préventive face à une possible saturation du marché

Cette initiative semble être une réaction préventive aux craintes suscitées par les surcapacités de production en Chine et le risque de voir le marché américain submergé par des VE chinois à des prix défiant toute concurrence. La secrétaire au Trésor américain, Janet Yellen, a récemment exprimé des préoccupations similaires, mettant en garde contre les dangers de cette surproduction. Bien que les constructeurs chinois ne vendent actuellement que peu de véhicules aux États-Unis (quelques milliers sur un marché de 15,5 millions d’unités), la mesure vise clairement à se prémunir contre une future expansion plus significative.

Impact limité pour le moment, mais un avenir incertain

Malgré l’ampleur de ces tarifs proposés, l’impact immédiat sur les constructeurs chinois semble limité. Cependant, la stratégie américaine pourrait sérieusement entraver les ambitions de ces entreprises de s’implanter plus fermement sur le marché américain. Les marques comme BYD, MG, XPeng, Nio, ainsi que Dongfeng et Geely, pourraient trouver de plus en plus difficile de concurrencer localement si ces taxes étaient mises en œuvre.

Cette démarche, bien que présentée comme une mesure non liée à une guerre commerciale par l’administration Biden, semble néanmoins être un pas significatif dans cette direction. L’Europe et d’autres régions du monde observent également cette situation avec intérêt, certaines ayant déjà pris des mesures similaires pour protéger leurs propres marchés de la saturation par les produits chinois.

Dans un contexte où les enjeux économiques et politiques se mêlent étroitement, la suite des événements pourrait redéfinir les dynamiques du commerce international, particulièrement dans le secteur de la haute technologie et de l’énergie propre.