Il perd le permis qu’il venait tout juste d’obtenir… au bout de six jours !

Un jeune conducteur vient de subir une sanction sévère : il s’est vu retirer son permis de conduire seulement six jours après l’avoir obtenu. Motif : un excès de vitesse massif sur une portion limitée à 50 km/h.

Un excès hallucinant à Exireuil

C’est à Exireuil, dans les Deux-Sèvres, qu’a été constatée cette infraction. Un automobiliste de 18 ans, fraîchement titulaire du permis, a été flashé sur la route départementale 938 à 102 km/h, alors que la vitesse maximale autorisée était de 50 km/h.

En appliquant la marge technique de 6 km/h, la vitesse retenue était de 96 km/h — toujours largement au-delà du seuil de tolérance. Face à cet excès de plus de 40 km/h au-dessus de la limite, les forces de l’ordre ont procédé à une rétention immédiate du permis, conformément à la réglementation française.

Il s’agit donc d’un grand excès de vitesse, une infraction grave, d’autant plus sanctionnée dans le cas d’un permis probatoire.

Permis probatoire : tolérance zéro

En France, tout conducteur en période probatoire — c’est-à-dire les premières années après l’obtention du permis — est soumis à des règles plus strictes. Le permis commence avec un capital de 6 points, qui peut augmenter progressivement si aucune infraction n’est commise.

Voici quelques repères sur les sanctions selon l’ampleur du dépassement de vitesse pour les jeunes conducteurs :

Excès < 20 km/h : amende + retrait de 1 point
Entre 20 et 30 km/h : retrait de 2 points
Entre 30 et 40 km/h : retrait de 3 points + possible suspension du permis
Entre 40 et 50 km/h : retrait de 4 points + rétention possible + suspension
Supérieur à 50 km/h : infraction de 5ᵉ classe, retrait de 6 points, suspension (jusqu’à 3 ans) et retrait immédiat du permis possible

Dans le cas qui nous intéresse, l’infraction dépasse largement 50 km/h de plus, ce qui la place dans la catégorie la plus sévère. La rétention immédiate du permis est donc une mesure attendue dans ces circonstances.

Pour un jeune conducteur, ce type de dépassement est particulièrement coûteux : avec 6 points seulement au départ, il n’y a pas une grande marge d’erreur.

Une sanction exemplaire… et une leçon à retenir

Ce qui rend cette affaire particulièrement frappante, c’est le contraste entre la fraîcheur du permis et la gravité de l’infraction. En l’espace de quelques jours, l’euphorie d’avoir réussi l’examen a pu conduire à une prise de risque extrême, avec des conséquences immédiates.

Rouler à plus du double de la vitesse autorisée, notamment en zone urbaine ou semi-urbaine, multiplie les risques : présence de piétons, virages, intersections, visibilité réduite… tout peut virer au drame.

Les auto-écoles enseignent déjà les bases de la prudence, mais certains spécialistes estiment que l’éducation routière pourrait aller plus loin. Intégrer davantage de modules sur la psychologie du conducteur, la gestion du stress, ou encore la prise de décision en situation risquée pourrait renforcer la sensibilisation, surtout pour les nouveaux conducteurs.

Dans tous les cas, l’histoire de ce jeune automobiliste est une mise en garde : obtenir son permis ne dispense pas de respecter strictement les règles — il faut apprendre la responsabilité au volant avant tout.