La désinformation sur les voitures électriques, un frein persistant
Une étude récente menée dans quatre pays – États-Unis, Allemagne, Autriche et Australie – lève le voile sur un phénomène inquiétant. La désinformation sur les voitures électriques ne se contente pas d’exister, elle prospère. Plus surprenant encore, elle touche aussi ceux qui utilisent déjà ces véhicules au quotidien. Ce constat, relayé notamment par 20 Minutes, révèle un décalage frappant entre les faits établis et les croyances tenaces.

À chaque progrès technologique, les mythes suivent. Les voitures électriques, souvent au cœur des débats sur la transition écologique, n’y échappent pas. Malgré des études répétées confirmant qu’elles ne sont ni plus inflammables que les véhicules thermiques, ni plus polluantes sur l’ensemble de leur cycle de vie, ces affirmations erronées continuent de circuler. Elles s’infiltrent via les réseaux sociaux, les forums ou certains médias. Et elles influencent profondément les perceptions. Selon l’étude australienne, 36 % des réponses exprimées par les participants allaient dans le sens de ces fausses croyances. Pire encore, même les propriétaires de véhicules électriques n’y sont pas immunisés.
Ce qui ressort principalement de la désinformation sur les voitures électriques, c’est le risque d’incendie. Jusqu’à 56 % des sondés pensent que les voitures électriques sont plus inflammables que leurs homologues à essence. Or, les données montrent l’inverse. Mais comme les incendies de batteries sont plus spectaculaires et difficiles à maîtriser, les images frappantes prennent le pas sur les statistiques. Cette perception déformée a des conséquences concrètes : elle freine les intentions d’achat et alimente une méfiance durable.
Il serait facile de croire que l’éducation ou la culture scientifique suffisent à corriger ces idées fausses. En réalité, ce n’est pas le cas. Ce que démontre l’étude, c’est que la désinformation touche plus facilement ceux qui doutent des institutions, se méfient des experts ou adhèrent aux théories du complot. Dans ce contexte, la bataille se joue autant sur le terrain de la confiance que de la connaissance.
Cependant, tout n’est pas perdu. Deux méthodes testées – une discussion avec ChatGPT et la lecture d’un document officiel – ont montré des effets positifs et durables. Les personnes exposées à ces sources fiables étaient moins sensibles aux fausses informations, même dix jours plus tard. Cela suggère qu’un accès facilité à une information claire et vérifiée reste un levier efficace. Face aux enjeux climatiques, il devient donc crucial de combattre les infox avec autant de vigueur que l’on déploie des bornes de recharge.